Tentative de définition
Au départ, le podcasting est un bricolage technologique: l’idée était de permettre aux internautes de s’abonner à un flux d’information pour recevoir automatiquement les nouveaux contenus sans devoir y penser. (Techniquement parlant, il s’agissait d’associer une pièce jointe (audio ou vidéo) à un flux RSS. Le standard existe depuis 2000.)
Les chaînes de radio et de TV se sont rapidement emparées de la technologie pour proposer leurs contenus “délinéarisés”, ou dits de rattrapage (“catch-up”), libérant ainsi leurs auditeurs et téléspectateurs des contraintes de grille.
La première mention du terme “podcast” est attribuée à Ben Hammersley, dans un article du Guardian de février 2004. Il s’agit d’un mot-valise construit à partir de pod (comme dans iPod) et de cast (comme dans broadcast, ou diffusion). Mais ce n’est qu’en 2005, avec la version 4.9 d’iTunes, que l’Ipod supporte nativement les podcasts, désormais accessibles au plus grand nombre. Depuis, les podcasts ont fait leur chemin sur d’autres plates-formes comme Android et Windows Phone.
Les universités (surtout américaines) ont elles aussi vite compris le potentiel pédagogique du système et pallient l’absentéisme en proposant leurs cours sous forme de podcasts.
Quid des podcasts amateurs?
Les podcasts amateurs ont fait leur apparition progressivement sur cette nouvelle scène médiatique. La notion technologique – capitale au début – a peu à peu perdu de son importance, de nombreux podcasts étant désormais proposés sur youtube et soundcloud (une plate-forme qui se profile de plus en plus comme un youtube pour l’audio). Grâce aux smartphones et au haut débit mobile, il est facile d’écouter ses podcasts où que l’on soit, sans devoir passer par des synchronisations laborieuses. Les TV connectées sont peut-être aussi un nouveau moyen d’accéder aux podcasts, certains sont même déjà disponibles en HD.
L’esprit du podcast amateur
Qu’ils soient accessibles via un flux rss agrégé par itunes ou via youtube, voici quelques unes des caractéristiques des podcasts amateurs:
- Ils sont réalisés avec beaucoup d’amour par des passionnés qui ne comptent pas leur temps pour partager leurs trouvailles;
- Ils permettent de faire tout ce que les médias traditionnels interdisent: expérimenter de nouvelles formules sans souci de perte d’audience, bénéficier d’une totale liberté de ton et éditoriale, s’autoriser des erreurs et les rattraper, s’affranchir des contraintes de grille: si l’émission doit durer 10 minutes de plus pour qu’un intervenant puisse terminer son argument, c’est possible!
- Ils sont pour la plupart très interactifs et accordent une place essentielle à leurs communautés d’auditeurs;
- Leurs moyens sont très limités en regard des médias classiques. La majorité des podcasteurs utilisent des outils gratuits et acquièrent leur matériel avec le temps, dans la recherche de la meilleure qualité possible par rapport à leur budget.
Le son, les accents, la qualité de l’expression orale pourront – dans certains cas – vous paraître un peu déroutants, mais si vous êtes prêts à essayer l’un ou l’autre de nos podcasts, accrochez-vous le temps de quelques épisodes… Vous aurez toutes les chances du monde d’être totalement conquis. Découvrir un nouvel épisode est un peu comme retrouver une bande de copains. Difficile de s’en passer 😉